courir et découvrir

Publié le par hervé

J'ai retrouvé des ancêtres de nos douaniers philippidiens (ou presque pour le dernier)  Vincent, Alain et Benoit ; je suis remonté pour cela au 18° siècle ; trois personnages (Michel Mallet, Amboise Lestriez, Gilles Henno) étaient délégués pour s'assurer de la police de tourbage.

Mais pour comprendre, un peu d'histoire. C'était en 1258, Marguerite de Flandres permettait aux habitants de Templeuve, Fretin, Ennevelin et un peu plus tard de Péronne de disposer en commun du Marais en échange d'un loyer à acquitter à la saint Rémy.

En 1718, les communes en question décident d'exploiter ensemble la tourbe du marais... Selon des règles précises - autorisations, horaires - (c'est à ce moment de l'histoire qu'entre en scène nos trois personnages du début) la tourbe était extraite avec une pelle appelée "dague" ou "drague", on la transportait sur l'herbe, elle était pétrie, moulée en briques et séchée au soleil.

En 1749, l'intendant des Flandres malgré l'opposition d'Ennevelin autorise le partage des marais communs : 3/8ème pour templeuve, 1/8 pour Péronne, 2/8 pour Fretin, 2/8 pour Ennevelin). Cest de cette époque que les marais devenus communaux sont délimités par des bornes de grès (de 6 pieds de long)
.

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On trouve une de ces bornes au hameau de la verte rue... on y passe souvent lors de nos entraînements, alors la prochaine fois jetez-y un coup d'oeil!  En y regardant de plus près, vous verrez sur cette borne une lettre : d'un côté "t" et de l'autre "E". Elles étaient gravées selon l'orientation des initiales de la commune concernée. Pour celle-ci "T" comme Templeuve et E comme Ennevelin.

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L'exploitation de la tourbière s'est éteinte petit à petit avec la découverte du charbon en 1734 et l'ouverture à Oignies en 1852 du premier puits d'extraction du Pas de Calais. C'est le tourbage qui a contribué à transformer le marais en étangs (à l'origine des fièvres "pernicieuses" pour l'homme) .

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C'est dingue ce que l'on peut apprendre en courant...au fait des fameuses bornes précitées, il n'en reste que deux; l'une au hameau de verte rue, (celle que j'ai prise en photo) au bord de la route, l'autre dans le marais. Qui la retrouvera?

Publié dans culturel

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